Alexei
-Schht ! Elle dort. Ca a été une épreuve difficile, déjà il était à l’envers.
-Mais ça c’est bien passé tu peux être fier, un beau garçon que t’as là. T’as déjà pensé à un nom ?
-Oui. Alexei. Ca me rappelle beaucoup de souvenirs de mon père.
Depuis ce jour, dix années se sont écoulées et le jeune Alexei a grandi dans une famille très stable et chaleureuse et le jeune garçon était très épanoui. Il adorait jouer avec son père qui tenait tellement que son fils soit comme son père, un ancien grand joueur de hockey sur glace. Mais pour une raison inconnue le petit Alexei n’aimait pas le jeu en lui-même. Il aimait jouer seulement avec son père. Son père l’inscrit dans le club de hockey du village et espéra faire changer l’avis du jeune garçon. Alors que celui-ci tenta tant bien que mal d’apprendre à jouer comme le souhaitait son père, lui de son côté se fis une réelle obsession d’être celui qui lui enseignerait tout l’art de ce jeu et ainsi réaliser avec le petit ce que lui n’a jamais su faire, devenir un joueur aussi réputé que son père.
Alexei, essaya de suivre les ambitions que son père projetait en lui mais dans son cœur il adorait l’art, surtout parce qu’il savait que l’art est quelque chose de libre. Pas comme lui qui n’avait point de liberté, toujours avec son père derrière lui qui lui faisait répéter tous les mouvements cent fois de suite pour qu’il sache les exécuter à la perfection. Mais quand il était seul dans sa chambre, entouré de tous ces posters de stars du hockey, il rêvait d’art. D’une liberté inconditionnelle, seul l’imagination comme limite d’un monde parfait dessiné par lui-même. Combien de fois ne s’est-il pas imaginé être Van Gog, Michel-Ange au lieu d’être une réplique d’un homme qu’il n’a pas connu. Hélas, sa vie continua comme un métronome, un tact toujours exact. Lever, se laver, petit-déjeuner, entraînement, déjeuner, entraînement, dîner, entraînement, se laver, se coucher… mais là enfin quel liberté. Alexei passait plus de temps à rêver qu’à dormir. Mais cela eu une fin lors de ses dix-huit ans. Son père s’arrangea pour le faire jouer dans une équipe de renommé mondiale. Les Canards de l’Exploit.
Le choc. Alexei, étant un homme maintenant et ayant décroché tous les titres qu’un joueur comme lui à vingt-quatre ans peut décrocher, se senti mal pendant un match. Il s’évanoui pendant la troisième mi-temps et fut envoyé à l’hôpital. Les docteurs lui diagnostiquèrent une tumeur dans le cerveau. Mais Alexei fit un rêve, et pas n’importe quel rêve, il rêva être le futur Picasso, le plus grand des artistes de tous les temps, son nom serait acclamé partout ou il irait, il irai même jusqu’au ciel. Mais, comment est-ce que l’art est-elle exprimée ? Il ne connaissait que le hockey. Et en plus il fallait faire vite, car il ne savait pas combien de temps il allait vivre. Il décida lors de son prochain match de dire adieu à sa carrière. Mais un incident allait le faire changer d’avis, quand son puck heurta à une vitesse monstrueuse le visage de l’arbitre. Les autres furent choqués, car le sang du pauvre homme s’étalait sur la glace, mais Alexei y vit un dessin, un somptueux dessin oui, un tableau. SON tableau. Mais il remarqua vite que ce n’était que lui qui avait vu cette merveille. Il décida donc de se diriger là où son art trouva des appréciateurs. Clint City, connue pour sa brutalité et les sportifs les plus dingues du monde, c’est là qu’il devait être, c’était là enfin sa place. Et si pendant tout ce temps il haïssait son père pour avoir fait de lui une machine, il le remercia maintenant et demanda pardon d’avoir coupé le câblage des freins lors de sa dernière visite pour venir le voir jouer…